Il y a des matins où le réveil se fait tout en question ! J’ouvre un œil puis je tâte les draps à la recherche de mon compagnon. Ça y est, je le sens. Je m’en saisis et je l’allume. L’œil ouvert sursaute tandis que l’autre s’éveille mollement. Vision floue. Mise au point. Ça y est, je parviens à déchiffrer l’heure. 5h03. Encore un réveil de senior :/ ! Aurais-je vraiment vieilli ?
La vision étant à peu près nette et mon compagnon n’étant autre que mon fidèle smartphone, je scrute machinalement d’éventuelles notifications de messages (sms, messenger, mail, instagram, twitter, linkedin…). Tiens, j’ai un message nocturne. Voyons de quoi il s’agit…
…Je suis surpris. Je découvre un long retour concernant mon blog. La personne y a passé du temps (sur mon blog) et a pris la peine (et encore du temps) de me livrer ses réflexions !
Tout d’abord merci. Merci d’avoir pris cette peine. Merci de m’avoir incité à dire merci (cela m’a fait relire l’article concernant la gratitude…C’est fou comme les choses évoquées peuvent me paraître lointaines aujourd’hui).
Venons en au fond !
Je cite deux extraits du message (sans autorisation mais seule l’auteure se reconnaîtra) :
« …j’ai regardé un peu plus le contenu de ton blog ( le thème me parle bien en ce moment), j’y ai trouvé pleins de bonnes idées pour le quotidien, de nouveaux points de vue et des références culturelles qui m’ont fait sourire… » (ça fait plaisir et je le prends comme un cadeau…que j’accepte)
« …Mais (et oui il arrive) si le changement est vraiment le sujet ( avec le mot bonheur en arrière plan), et bien il est beaucoup question de la forme, du cadre, du visible mais peu du fond, de la transformation profonde, du cheminement vers toi même… » (c’est là que ça questionne et je le prends comme un cadeau…que j’accepte)
Du coup, je saisis l’opportunité. J’oublie les sujets sur lesquels je voulais écrire et je suis cette voie.
C’est quoi, dis, la transformation profonde ?
Une maladie de peau, c’est superficiel, mais une cheville cassée, c’est profond, non ? D’ailleurs s’empaler le pied sur 6 centimètres de profondeur, c’est profond ?
OK, je sors, c’est pas drôle…
Mais alors, c’est quoi la transformation profonde ?
Les changements s’opèrent par petites touches successives. Je ne crois pas trop au mythe de la transformation radicale.
Les changements s’opèrent par petites touches successives
La réflexion pure ou l’introspection permettent-elles de changer ? Pas convaincu. Dans l’espace figé où l’on se retrouve seul avec soi-même, il est aisé d’être tout à coup très conciliant et de justifier tous nos actes.
Je crois davantage à la confrontation, aux actes, aux essais, aux erreurs…
Et puis le « soi-même« …ça existe ce truc ?
Pour autant, le message m’interpelle. En le lisant, je n’ai pu m’empêcher de me questionner : « Et oui, alors, quels changements profonds ai-je opérés depuis le début de cette aventure ? »
Pas évident d’y répondre à l’aube. Voyant qui clignote, le disque dur travail, le processeur aussi. Rien. Encore un peu de patience… Rien…Oulala, ça commence à faire flipper cette question…Le voyant cesse de clignoter, les résultats de recherche affluent dans mon cerveau embrumé. Ouf, quel soulagement d’avoir des réponses (valeur, propriété, enfance, confiance en soi, misère, amour…)
Mais le sont-elles vraiment ?
…
Je ne vais pas aller plus loin pour aujourd’hui car j’ai envie d’approfondir cette question pour revenir les bras chargés de réponses (qui sait, peut-être avant Noël)…
Serait-ce un changement que de ne pas conclure ?
Excellente journée à toi
23 décembre 2016 at 16 h 03 min
Alors donc, je me questionne sur la manière dont je m’y prends pour faire quelque chose (et pas sur la manière dont je me prends pour une autre! Ah ah, bref). Est-ce la bonne façon de faire? Quand ça résiste, c’est que ce n’est pas la bonne manière de procéder n’est-ce pas? Il faut trouver un autre point de départ, un nouvel appui pour changer de direction. Ne pas s’obstiner de toute la force du désir qui dit « je veux, je veux, je veux! », ne pas forcer au risque de se faire très mal et de se casser la figure, ne pas insister. Déjà ça demande une énergie, ou plutôt une inertie, qui me fatigue d’avance! Pour trouver ce point d’appui, il faut diriger son regard vers l’intérieur et attendre. Ben ouais, attendre. On ne croirait pas qu’attendre ait jamais changé quelque chose, n’est-ce pas? C’est pourtant le meilleur moyen d’agir 😉
9 mars 2017 at 14 h 48 min
J’entends enfance, amour, misère et estime de soi. Cela laisse penser que seule notre perception de nous même peut changer et non nous même. Je pense comme ludo qu’on ne peut changer brutalement et que cela est continu, sauf si un stress important arrive un jour et intègre notre nous profond pour faire partie de nous. Je m’écoute et mon reptilien me dit que le changement c’est l’instinct de survie et que c’est ce qui fait changer les hommes et animaux. Changer d’habitudes alimentaires pour survivre n’est pas superficiel pour une espèce en famine, le cannibalisme.. Nous ecoutons notre cerveau moderne qui souhaite changer pour être heureux et retournant la tombe de Freud.
Je pense qu’on oublie trop le reptilien. Le changement profond, c’est celui qui nous est imposé par les évènements de la vie. J’essaye souvent de me retrouver et d’etre en conscience de mes ressentis. C’est ce qui m’a, pour ma part, le plus aider.
Comme Marlène, c’est une chose simple comme attendre. Le chemin pour atteindre le moi profond peut être long ou direct, il n’est pas forcément nécessaire de gravir une montagne sauf si on l’a décidé.
Bisous le poulpe