La confiance est un vaste et complexe sujet. C’est également un ingrédient essentiel de nos relations qui peut radicalement faire changer nos vies. Cela nous en avons conscience et pourtant…
Pas question de traiter le sujet intégralement. Il est d’ailleurs probable que d’autres changements touchent au sujet de la confiance dans les prochaines semaines. Non, l’idée est de m’orienter sur des possibilités de changements de comportement simples à mettre en oeuvre.
Tiens, prend un sujet sensible s’il en est : les enfants. En l’occurrence, mes enfants. Comme déjà mentionné, j’ai emménagé avec M. Nous avons installé notre camp de base. Je rappelle ici pour toi l’étourdi ou toi le nouveau que M. n’est pas la mère de mes enfants. Nous vivons à 4 une semaine sur deux. Il m’a été difficile de laisser le camp de base pour accéder au camp 1, c’est à dire laisser M. seule avec mes filles (d’ailleurs c’est plutôt l’inverse non ?). Mais cette ascension a été réalisée depuis plusieurs mois déjà. Et hier j’ai atteint pour la première fois le camp 2. J’ai osé confier voiture & enfants à M. pour qu’ensemble elles puissent aller à l’extérieur de Lyon faire une cueillette de fruits et légumes bio. Maintenant, il va falloir approvisionner le camp 2 et le consolider. Il y a donc encore un peu de boulot.
Alors je peux te voir sourire car cela peut te sembler trivial. Peut-être n’as tu aucune difficulté à laisser une autre personne (ta compagne ou ton compagnon par exemple) faire les courses, le repas, ranger tes affaires, préparer tes bagages avant les vacances, s’occuper de tes mails, répondre à tes parents à ta place, faire le ménage ou s’occuper de tes enfants (si c’est tout ça, tu nous diras ce que tu fais toi même ;-)). Pour ma part c’est compliqué. Même si laisser faire peut m’apporter du confort, de la souplesse pour l’organisation ou encore un soutien, je trouve plein de bonnes raisons pour ne pas oser. Ne pas oser faire confiance.
Bien sûr que ça m’arrange. Non pas que je considère l’autre comme incompétent(e) mais je suis moi et en particulier :
- j’aime quand les choses sont faites à ma manière. Aïe Aïe Aïe.
- j’anticipe un max. Sur tout, tout le temps. Le plus de choses qui pourraient se passer. En particulier des négatives. Ouille ouille ouille (ça doit pas s’écrire comme ça…). Et cela même si j’ai un changement en cours pour cesser d’anticiper…
Et là, je te pose la question : comment accepter de ne pas être présent après avoir imaginé tout ça. Il m’est difficile d’accepter que le plus souvent, la vie est plus douce que mes prévisions. Et d’accepter que malgré prévisions et précautions, il peut arriver malheur et que je n’aurai pas nécessairement capacité à agir.
Le plus souvent, la vie est plus douce que mes prévisions et s’il arrivait malheur, je n’aurais pas nécessairement capacité à agir.
J’aurais pu, pour les plus stakhanovistes d’entre vous, prendre l’exemple de la capacité à déléguer dans le contexte professionnel mais il s’avère que j’y parviens mieux ;-). Et je suis certain que tu sauras transposer l’exemple.
Bref, tu l’auras compris, aucune recette miracle pour changer d’un coup la confiance mais quelques petits changements de comportements, simples, qui ne reposent finalement que sur deux ou trois actions :
- Identifier qu’il y a là une opportunité de faire confiance
- Déterminer si cette opportunité est bénéfique à priori (pour les autres et pour moi)
- Si oui, saisir l’opportunité et serrer les fesses : ben oui, ne sois pas naïf, accepter ne signifie pas que l’esprit soit tranquille, pas au départ du moins
- Faire le constat du bénéfice : en vrai, ça se passe bien !
Et puis de là, la confiance deviendra une habitude. T’es pas d’accord ? Ben dis le ;-). Et si tu as des stratégies gagnantes, fais nous profiter. Et puis nous verrons quel sera le camp 3…
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1 septembre 2015 at 8 h 42 min
La confiance permet aussi de gagner du temps.
Un exemple personnel :
Un ami, un peu fou fou (je l’adore notamment pour ça :-)) propose une rando sportive avec sa douce, ma dulcinée et moi.
J’ai peur que la rando soit trop ambitieuse en km et dénivelé, pour ma douce.
J’ai vécu il y a quelques semaines une sortie trop dure, par ma faute, avec blessure de ma compagne.
Je ne veux pas que ça se reproduise.
Je demande donc les tracés GPX à mon ami, par mail. Il ne me répond pas, argh !
Finalement il m’explique oralement le parcours, je suis prêt à tracer sur openrunner…
Et je tombe sur ton article.
Je réfléchis, hésite. Je repense au temps qui me manque cruellement pour tous mes projets. Je décide de faire confiance à mon ami. C’est mieux pour tout le monde.
Et je me ferai guider dans le Vercors 🙂
1 septembre 2015 at 16 h 01 min
6 septembre 2017 at 12 h 33 min
En cherchant un visuel pour l’un de mes post, je suis tombée sur ton article changement 40. J’ai tout d’abord apprécié la qualité de ton site et me suis ainsi laissée à lire ton article d’autant que le sujet s’accordait au mien… enfin bon tu verras 😉 Bref ce mot pour te dire que j’ai beaucoup rit (avec bienveillance) à l’énumération de tout ce que tu voulais contrôler pour t’assurer que ce soit bien fait (finalement nos grandes discussions entre copines sur « Mais laisses le faire »). Enfin, cela m’a beaucoup fait penser à ma vie de couple, je suis celle qui ne fait rien ;)) enfin qu’il pensait (4 enfants et travail à temps plein) ! J’ai même bien failli lui envoyer ce post mais si c’est pour me faire entendre dire que c’est bien ce qu’il dit, NIET ! En revanche, je mesure bien l’enjeu pour toi que représente le changement. Et tout simplement, je tenais à te dire…
B R A V O ! et à t’encourager, c’est super ! Pour ma part et être fairplay, ce serait + fais-toi confiance, écoute-toi, arrêtes de te prendre la tête et lance-toi ! Bonne continuation dans ton aventure c’est déjà génial d’en avoir une, tu ne trouves pas ?! )
Anouck