Il y a 5/6 ans de cela, je devais rénover mon logement, notamment les peintures. J’en ai parlé à mes collègues de bureau. Tu sais, ces petits riens dont on parle entre collègues. L’un d’eux, C., m’a proposé spontanément de m’aider. Je me souviens parfaitement de ma surprise et de ma gêne d’alors. C. n’était jamais vu chez moi, n’avait pas rencontré ma compagne de l’époque. C’était très étrange pour moi. J’ai refusé…
Malgré les années passées et la conscience de l’importance de demander de l’aide je me rends compte à quel point cette aptitude n’est pas encore naturelle chez moi.
Demander de l’aide m’apparaît pourtant nécessaire. Demander de l’aide est une voie de choix pour :
- Apprendre (de nouvelles manières de faire)
- Faire (et ne pas rester dans l’inaction)
- Inclure (les autres à notre histoire)
- Créer un vécu commun (car la richesse d’une relation réside dans les moments partagés)
- Rester humble.
Je me rends compte à quel point j’en ai besoin pour avancer sur mes projets entrepreneuriaux et je me rends compte combien cela peut-être pertinent dans la vie de tous les jours.
Si j’avais mis en oeuvre ce changement, j’aurais pu me lancer avec M. dans des travaux de peinture avant le déménagement dont je vous ai parlé ces derniers jours.
Si j’avais mis en oeuvre ce changement, j’aurais pu aller plus loin dans l’idée business que je développais en 2010 (un réseau social sur le vin couplé à une application mobile de reconnaissance d’étiquettes). J’avais pourtant le sentiment d’avoir demandé de l’aide : CCI, un organisme de labellisation d’entreprises innovantes, un incubateur, un labo de recherche…J’avais interrogé des vignerons, des cavistes, des négociants…Mais quelques mois après avoir abandonné l’idée, au cours d’une discussion avec O., un autre collègue, j’ai pris conscience de la gamme de formes que peut prendre la demande d’aide. Notamment, j’aurais pu aller voir le guide Hachette des vins, des réseaux sociaux existants, des chaînes de grande distribution. J’aurais pu aller plus loin et passer de l’idée au projet.
Si j’avais mis en oeuvre ce changement…Bref
Aujourd’hui, le changement c’est demander de l’aide et pour cela :
- prendre un temps pour faire émerger les possibilités de demandes d’aide
- confronter ces demandes en en discutant
- oser demander
Et pour commencer ce changement, et aussi cette nouvelle semaine, je te demande ce que tu penses de ce défi, un changement par jour pendant 6 mois, ce que tu penses de ces articles et s’il y a des changements qui t’inspireraient (je reste libre de prendre ou non, of course).
A bientôt
20 juillet 2015 at 2 h 09 min
20 juillet 2015 at 11 h 17 min
En tous cas, un grand merci pour ta réaction 😉
13 décembre 2015 at 7 h 16 min
Tout à fait en phase avec ta réflexion. J’ai moi aussi le sentiments que je moi je n’ai pas atteint mon »quota’ demande d’aide.
Les amis et les gens qui m’entourent ne me sollicitant pas , je me vois forcer de penser que chacun n’a aucunement besoin de personne.
Et crois moi ece sont des personnes brillantes et qui pour la plus part ont réussi dans la vie.
Je me dis donc ne demande rien , ne réclame rien.Debrouille toi comme eux.
À une époque ou j’ai demandé, même énormément. On ne m’a jamais rien refuser d’ailleurs,sur le plan pprofessionnel. Seulement après cela tu te sens éternellement redevable. Et quand tu reussis, ils s’appliquent tous à dire » sans moi elle n’aurait rien fait ou encore c’est grace à moi ! » .
20 juillet 2016 at 19 h 29 min
Demander de l’aide est pour beaucoup une démarche difficile à entreprendre.
Ce genre de phrases raisonnent dans notre tête « dans la vie, il faut savoir se débrouiller tout seul » ou bien encore « on ne peut compter que sur soi-même »
Ces croyances limitantes souvent nous paralysent pour beaucoup de choses.
Et les renier, n’est pas simple.